Journée mondiale de la santé mentale : une pensée pour les filles et leur bien-être

La Journée mondiale de la santé mentale, célébrée chaque 10 octobre, vise à sensibiliser sur l’importance de la santé mentale et à lutter contre les stigmatisations liées aux troubles mentaux. Elle a été lancée en 1992 par la Fédération mondiale pour la santé mentale (WFMH) et est soutenue par l’OMS.

En 2024, le thème retenu est “La santé mentale des filles : à voix haute !”, mettant l’accent sur les défis spécifiques que rencontrent les filles, notamment la pression sociale et les inégalités de genre. Les statistiques révèlent qu’une fille sur cinq, âgée de 15 à 19 ans, souffre de troubles mentaux, souvent aggravés par des facteurs sociaux et domestiques.

En Haïti, malgré les initiatives locales, la santé mentale reste méconnue et souvent associée à des croyances culturelles comme la sorcellerie, ce qui complique l’accès aux soins et renforce l’exclusion. Le ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) a profité de cette journée pour mobiliser et renforcer les capacités des professionnels de santé en faveur de la prise en charge globale des patients atteints de troubles mentaux, en insistant sur l’importance de prioriser la santé mentale, notamment en milieu de travail, comme le veut le thème adopté par le MSPP. Cependant, les infrastructures restent insuffisantes, surtout dans les zones rurales.

À l’occasion de la Journée mondiale de la santé mentale, qui coïncide avec la Journée internationale des filles célébrée le 11 octobre, l’UNICEF France a réagi sur la nécessité de prendre en compte les besoins spécifiques des filles dans les dispositifs de prise en charge de santé mentale.

De plus, un colloque a été organisé par l’UNICEF France à l’Assemblée générale autour du thème “Santé mentale : comment développer des politiques plus inclusives pour les enfants les plus vulnérables ?”.

Selon certains chercheurs, la sensibilisation sur la santé mentale devrait se poursuivre toute l’année, et non pas uniquement lors de cette journée de célébration annuelle. En attendant, on ne peut qu’espérer une amélioration à l’échelle nationale et internationale.

Orline PIERRE LOUIS