Crise humanitaire à La Gonâve : des milliers de réfugiés en provenance de l'Arcahaie

De nombreux résidents de la commune de l'Arcahaie ont dû fuir pour se réfugier sur l'île de la Gonâve, à la suite des attaques du groupe armé "Gran Grif" depuis octobre. Ces réfugiés, estimés à environ 7 000 personnes, incluent des Gonaviens, des Gonaviennes ainsi que des inconnus ayant bénéficié de l'aide d'un natif de l'île.

Après avoir bravé la mer, les réfugiés se sont dispersés un peu partout sur l'île, en gagnant les différents ports de la commune de l'Anse-à-Galets, notamment le port de Petite-Anse, le port de Trou-Louis-Jeune, le port des Étroits, le port de Magasin et le port principal de ladite commune. Cette migration massive et soudaine entraîne de sérieux défis au niveau des ressources et des infrastructures locales. Face à cette situation, les autorités sollicitent une aide urgente pour accueillir les nouveaux arrivants. Le maire de l'Anse-à-Galets, M. Ernso Louissaint, espère recevoir le soutien de l'État central et plaide pour la réouverture du trafic international en faveur des sinistrés de l'île.

Des organisations communautaires de base ainsi que plusieurs membres de la diaspora s'efforcent de soutenir les déplacés à Magasin, où un camp de réfugiés accueille sur l'île, les arrivants sans famille ni soutien.

La situation requiert un appui de l'État central, tant pour la gestion des vies et des biens face à cette surpopulation, que pour l'approvisionnement alimentaire des nouveaux arrivants.

Il convient également de rappeler que la commune de l'Arcahaie fournissait depuis quelque temps une part importante des vivres alimentaires de l'île, grâce au commerce des Madan Sara et d'autres commerçants particuliers.

Orline PIERRE LOUIS